Chroniques
de Mars - La garde meurt mais ne se rend pas
(Shurik'n / Faf Larage)
Ta route sarrête là au bout de mon sabre
Les sages qui entrent ici le savent, les braves
Sans une larme sacrifient leurs âmes,
Es-tu prêt pour ça? Vivre où la rose ne pousse pas,
Tenir le micro comme un katana, briser lennemi en combat
Les plaines plieront sous nos sabots qui plieront ces nabots
Tremblement de terre, C.O. lobscur lâche ses hérauts
Incandescente lame, Maître de lart ancestral
Expert en technique martiale, te voilà Duc de Nottingham
Comme Sherwood, Mars bastion de la rébellion
Prêt à guerroyer contre la répression, sanctionne sans sommation
Nomme des témoins, donne lheur de la confrontation
Le fief, pour lui, démonstration de notre dévotion
Armé de Stormbringa la peur se tire, belle journée pour vouloir
fuir
Se repentir, courrir, occire, jouir, mourir avec le sourire
Finir lépée au poing, une tête de facho dans la main
Oublier demain, sévaporer comme la fumée dun joint
Mais le triste sire aspire à conquérir la terre
Rassembler les légions sous la bannière de la Maison Mère
Embrassez vos fermières, lodeur du fer dans lair
Annonciateur des flammes de lenfer éveille lesprit de vos
cimeterres
Tel Manimato je brandis mon Tanto bien haut
Kama entre les dents, clairon sonne la charge, sus aux marauds
Taïaut, les couards félons fuient face au fléau
Fléau, Fléau darme, Pow! dans le dos, rejoint le Très-Haut
Je boute les gueux hors du sentier, traque les mécréants
Les change en palfreniersm en serviteurs dévoués
Les pieds calés dans mes estriers de mon fier destrier
Jentripaille au nom de mes armoiries et
Nous conterons nos glorieuses batailles lors dun banquet
Flashback sur nos conquêtes passées entre deux gibiers
Planté au centre de la table ronde le blason
Pour que tous noublient pas,
La garde meurt mais ne se rend pas
La garde meurt mais ne se rend pas
Meurt mais ne se rend pas
Ne plie pas, ne casse pas
Meurt mais ne se rend pas
Soldat un constat: vue de haut la plaine se dessine
Trace la fresque pour mon estime, sur feuille immortalise
La félonie a failli, veni, vedi, vici
Mais une troupe résiste avec la hargne du désespoir
Dans ce cas le légat, lEnc, entre en action
Force mest de croire quil faut un exemple
Un capitaine en haillon Allons-y donc fils!
Consultez les grimoires dantan, quils sombrent dans la folie
Quimporte les méthodes, le nombre, ignoble donc serai-je
Que capitulent les écervelés sous ma colère
Léchec na pas de sens, vois le champ de bataille
Un château résuit en cendres, des troupes en tenaille
Leurs gentes dames viennent supplier
Jusquà faire don de leur corps
Mais le feu est mort, la paille noffre plus de confort
Reviens à la réalité, petit, choisis donc, ici, maintenant
Ton camp, cest ton dernier choix, subis la mort ou la loi
Jeter le gant, ignare, espère un duel avec le Duc?
Ton âme appartient déjà à Stormbringa
Ce halo noir qui surplombr ma victoire
Moi du haut de la falaise, bras croisés, ma botte sur un couard!
Lieutnant, rassemblez la horde de loups
Vite, rejoindre Shurikn pour la dernière joute
En route, si vous croisez un étendard
Avec une flamme encore intacte
Brîlez! puis tranchez les têtes qui dépassent
Je finirai les incantations pour protéger enfin la Maison Mère
Mars! éradiquet ces rapaces!
Eux ou nous les astres ont choisi
Alors la prophétie fatale saccomplit
Le hip hop déchaine son courroux
Une vision au lojn, mon frère son rictus, carnassier
Rituel, pourfendre ses adversaire de sa selle
Mon épée démon siffle un champ sourd qui menivre
Eperonne ma monture, cabre, charge droit devant
Les cendres et les corps témoigneront que tout le monde
Se souvienne ici-bas: la garde meurt mais ne se rend pas
Fugitif
Refrain:
"Qui es-tu?"
Un fugitif
"Qui es-tu?"
Un haut-parleur trop souvent placé au centre du viseur
"Bon, messieurs, comme nous en avons été informé
ce matin, notre vieil ami est vivant, et en bonne santé."
"Oui, cest exact, et vous ne le trouverez jamais. Il est trop malin."
Je baptise un nouveau stylo
Signe ma feuille immaculée
La Vierge nest plus
Mordu darts martiaux, trop de stylos
Devant de la scène, pile au premier rang
Je capte et retranscit les faits
Tel est mon lot
Montreur de mots, diseur dimages
Ouvreur de cages, compteur des mots
Ecrire ma rage sur page
Vomir ma noirceur
En live des canivaux, un roi sans vassaux
Un capitaine coulant avec son vaisseau
Un rien qui dérange sur moi
Ils braquent leurs faisseaux
Là, je disparais, subtile jusquà linvisible
Efface les traces sauf celles faites
Au feutre à bille indélébile, sur vinil
Je me fous de savoir qui sen souviendra
Ce qui compte, cest ici et maintenant
Pas ce qui se passera dans dix ans
Sans chichis, une vérité, défaire la mer et mes verbes
Jécris souvent mes vers sur les nerfs
Acerbe, je balance mes tripes sur claire fontaine
Au feeling
Jaime pas le travail à la chaîne
Digne et si je ne taime pas
Je ne dirai pas que je taime
Ca gène et cest ce que jaime: râler
Dire ma vérité, irriter, rester
Un haut-parleur sur on toujours prêt à brailler
Trop de choses à dire, pas le temps de pendre
Au bout dune canne à pêche
98 un fugitif
Toujours sur la brèche
Ils ont voulu me piéger
Mais jai filé, esquivé les filets, assiégé
Ne croyez pas que je vais me défiler
Je reste un fugitif, futé, affuté
Une caméra, le mirador
Ne ferme quun oeil quand Marseille sendort
Refrain
Les mots sont la voix du coeur
Le coeur, une voix pour les mots
Parfois les mots portent de la rancoeur
Les mains deviennent des marteaux
Plante ton cul pour éviter les pieds
Gaffe où tu les mets
Le piège se ferme avant que tait pu dire ...
Se fier à qui, à quoi
Les temps sont durs
On croit quen soit
Avant que la vie, mais à lusure
Jen colle cinq sur ta figure
Faché sur feuille, je peux pas falcifier les faits
Les faits me gardent
Mais joublie pas que jadis je fus fauché
Garder les yeux ouverts
Survivre en point de mire
Trop souvent les fermer dans un soupir
Ca lasse les pires, ça tue le devenir
Brisé par le ressac den haut
Les barques chavirent
Faut bien le dire
Avant que ça empire
Tenter de secouer le navire
Je donne ma vérité à froid
De la bascour des miracles
Comme un crochet gauche, foie
Comme dit ? qui tacle
Prêt à mouiller le maillot sans compter
On joue à une touche
Et si cest louche, on laisse filer, on touche
Le franc lourd, ça fait couler
Souvent sauvé par les gibaules
Tu trouves ça drôle
Mais crois-moi, quand tas peur, tu voles
Ya pas besoin de fumer, filmer
Transcrire, mémoriser, clamer
Les infos naissent quand le jour se lève
Et meurent quand le rêve naît, et là jentre en scène
Trente-cinq au poing, bute dans la poche
Fouille chaque recoin, tout ce qui cloche
Sera sujet demain, les pontes me donneront la chasse
Pour rien
Un fugitif, toujours en place
Toi-même, tu sais, gamin
Ils ont voulu me piéger
Mais jai filé, esquivé les filets, assiégé
Ne croyez pas que je vais me défiler
Je reste un fugitif, futé, affuté
Une caméra cachée à laffut
Observateur à chaque coin de rue
Refrain
"Il sort de notre périmètre, il sort de notre périmètre..."
L.E.F.
Refrain:
La liberté était là il y a pas longtemps
Légalité la prise par la main
Elles sont parties avec le vent
Je peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël
Pour la fraternité, jespère que tu as le temps
(bis)
Liberté pour tous, paroles en lair
Criée bien haut, fumigènes
Poudre aux yeux, qui deviennent gaz lacrimo
Au pays de la libre opinion
Certains ont des propos
Qui lèvent ce droit à la moitié de la population
Rues pas sûres pour un Noir
Tard le soir, délits de sales geules
Controles, fouilles, nuits au placard
La liberté de lautre est bien trop grande
La mienne disparait, les pointes fusent
Mais il mest juste permi de la fermer
Croupissante au fond dun vieux grenier
Gardée par deux vieux pépés
Costumes gris, attaché-cases
Sourires de nouveaux-nés
Ecouteurs branchés dams les oreilles
Rien ne leur échappe
Divinité omniprésente
Finie la vie privée
On ma dit quelle là
Je ne lai pas vue passer
Trop rapide, elle sest barrée
Et là, je peux plus la rattraper
Refrain
Toujours le mec pas clair quon fouille
Le petit qui dérouille, quon vérouille
Justice à deux vitesses
Le glaive est rouillé, ?
On ne shabille pas pareil, tu vois
Seulement, lhabit fait le moine
Tanpis pour moi, jai fait mon choix
Les préjugés traquent, la batte frappe
Obligé de zigaguer pour une zigzague roulée
On prend plus le pourvol
Qualifié de de forfait des ronds sur le dos du faible
Qui fuse la décadence, image de déchéance
Démence devient indécence
On use à outrance de violence
Jen perd mes sens et pense à lurgence
Les cons sen gavent la panse
Stopper lémergence
Fraternité se livrant au fratricide
Partis politiques
Dogmes libertisimes
Montée en flèche, taux de suiscide
Epuisés, les mecs stopent leurs quêtes
Battus, ils trouvent le réconfort
Dans la douceur dune balle dans la tête
Du plus friqué au plus fauché
Ya pas un fossé
Pour un Pascal froissé, fils à
On fait crier lacier, spécial SDF
Pour Noël, la conscience séveille
Et entre deux moins de décembre, elle crève
Les peuples tombent, ça tire dans tous les sens
Je te jure, ici, pour des baskets
Tu perds lusage de tes jambes
Sans-papiers virés à coups de pieds
Du temple de la charité
Comme des stars de la criminalité
Les personnalités mangent
Laissent les meittes et prennent largent
Pour un élixir dimmortalité
Pour survivre à lhumanité
Aveuglés par la finalité
On perd la vitalité
La volonté vacille, victoire de lagressivité
Elle était là, du moins je croyais, cétait pas vrai
Elle sest barrée, on ma blousé
Et là, je peux plus la rattraper
Refrain
Les miens
Refrain:
Je marche avec les miens
Combien te diront la même chose
Je garde tes arrières, tu gardes les miens
Pas de marche arrière, rien ne change un homme
Seul et ?
Moi, si jen encaisse trop, je sais qui rendra les coups
Tauras affaire aux miens
Beaucoup te diront la même chose
Je garde tes arrières, tu gardes les miens
Pas de marche arrière, rien ne change un homme
Seul et ?
Mais eux, sils en encaissent trop
Ils savent qui rendra les coups
Qun seul tienne et tous les autres suivront
Tu te rend compte, on la fait
Plantés au métro toute la journée
Aujourdhui on est artistes reconnus, renomés
Pourtant, je me revois dire à mes parents
Je fais du rap, jarrête le tas
Jai cru quils allaient me tuer
Mon père maurait bien collé quelques baffes
Les baffes, les coller sur les oreilles
Mon premier texte est né, engagé socialement
Du genre: énervé toute lannée
Et grillé avant davoir vécut
Chaque fois quon avait bu, on refaisait la terre
Les pieds collés à la rue
Coller nos pieds au cul des skins
Il a fallu sévir avec avec plaisir
On pouvait pas laisser des étrangers nous envahir
Le freetime est devenu la maison
En toute saison, jai décollé nos prénoms
Coller nos prénoms sur les murs, ça nous a plu
Un temps très court
Ce quon voulait tous, cétait
Déchirer sur la mesure
Regarde nous maintenant toujours ensembles
Plus forts, réalisant nos rêves
Comme un minot découvre un trésor
Alors sil faut recommencer, jirai
Sauf si cest pas avec les mêmes personnes
Rares sont ceux qui ont des amis sur qui compter
Et puis, tout seul, ça sera moins bien
Cest sûr, je préfère de loin y aller avec les miens
Refrain
On vient de M.A.R.S.
Sept ans déjà, jy crois pas
En fait, personne ny croyait
A lépoque je crois quon était
Vingt tout au plus
Larrêt de bus devenait squat quant il pleuvait
Vu quon était dehors même quand
Les sac à puces se planquaient
Remarqués cest sûr, il valait mieux
Ambitieux, pas au point dagresser lécureil
Ou de braquer des vieux
Acros du micro, ça nous a aidé à lire plus de bouquins
A moins faire le malin
A vouloir continuer même si demain cest loin
Cest loin le temps de la maison hantée
Les buldings sur la tête, on en voulait au monde entier
Sur des rythmes effrénés
Effrayés, certains nous prenaient pour des voyous
Même nos potes nous chambraient
A part nous, personne croyait en nous
Dix ans de carrière on passés, gazier
Beaucoup de disques écoulés
Si on faisait de la variété
On réveillonerait chez Barclay
En deux navets, on serait gavés
Pire, peut-être quon ferait construire à Stain-Tropez
Pour flamber en cabriolet
Cest pas le genre de la maison
Tout pour la rime, sans concessions
Sous nos stylos, la vie subit une prise de tension
Pourtant la tension monte dun cran
Comme quoi on a des raisons
Malgré le "quand" dira-t-on
Après dix ans, on brandit nos blasons
Comme Toubon
Marseillais, on sengeule parfois
Mais on se marre plus alors ça va
Les disputes ne durent pas
Je dis quil a fallut passer par là
Les joies, les peurs
Les potes écoutent ce quon dit
Maintenant ils savent quon écrit avec le coeur
Même si on leur dit pas
Lorgueil, cest comme ça
Refrain
Manifeste
(Shurik'n - Akhenaton / Shurik'n)
Refrain:
Ya pas de degré dinclinaison de mon corps
Linclinaison de ma tête
Est une réponse directe à linclinaison de mon coeur
Je porte les sales manies du pays dans le coeur
Consiste à peine
Et on est 13% chez toi
Tu voudrais bien quon y retourne, hein?
Je débarque dans lunivers des nantis
Les claques se perdent dans les geules des dandis
Cest pas le pays de Candi
Des Ghandi, ici yen a pas
Des mecs honnêtes aux bandits
La France taxs les types au RMI
Eh, oauis, 10%, quest-ce que ten dis?
Quant à moi, je bosse à 50 pour lEtat proxo
Pour létat de mes droits
Je suis lune de ses putes préférée
Quoi? Le 10% de ce putain de cerveau
Cest la servitude dans les block à Clervaux
Ou nos ganaches qui servent au Macdo
Ya pas d? qui se paie pas un jour
Le fity-fifty devient tout nada
Si tu captes, superbe lifting
??
Plein de ? à Panam
A lAssemblée on ignore ce qui se passe sur le macadam
20% de mes potes aujourdhui se cament
Ya plus de révoltes en vue
Ce putain de pouvoir achète à quel prix le calme
Sur le terrain, le football
Ce petit gosse en veut
Les 99% échouent et nous on prie tous en Dieu
On est les seuls à croire au Père Noël jusquà
30 ans, vieux
80% des gens portent le triple 6 en eux
Marcher sur la tronche des autres
Pour une vie glauque et 300 types
Possèdent 50% des richesses du globe
Cest normal, leurs pantins ont lindex sur un bouton
Et ce putain de peuple broute comme un mouton
Chez moi, la flamme fait 30%, attends
Je fais mes comptes, et ça veut dire
Quy a minimum un type sur 3 quon devra claquer
? au menu ce soir, fiston, ques-ce que tu en dis?
Finie la paix à Marseille
On va rallumer lincendie
En ce lendemain délections, jai si peur pour les miens
On prend les devant, garçon, pour museler les chiens
Ah, ??
Prédestiné à trop de cavales historiques, non
Front de libération de Mars, canal historique
Lis dans mes yeux, trop de rancoeur
Trop grand coeur
Trop con, je suis pas ton chanteur
Tueur dcollabo, poète planteur
Planté au piquet depuis la maternelle
Couvé par le voile de lamour maternel
Mon amour dit que rien nest éternel
Nis des proches, ni de ce quil y a dans tes poches
Moi, jen ait rien à foutre de la fauche
? quand on accroche des sacoche
Refrain
Pour battre les accusée, ma ville trône
Où matrones ?
Je griffonne ces lignes sur un vieux bout de papier
Refrain
Courber léchine quau départ
Je mettrai pas le genou à terre
Je resterai fier au nom de mes frères
Je scèle ces mot dun sceau de fer
Refrain
Mes phrases dérangent toujours aux alentours
Jarrêterai peut-être le jour où êtres
Elus au deuxième tour cesseront de faire les sourds
Je donne ma vision des choses, pas roses
Aux écoutés qui veulent
La prose est parfois morose
Quest-ce que jy peux
Mon âme déclame ce que voient mes yeux
Cest ce que jaime faire
Cest ce que jaime écrire, ce que jaime entendre
Des textes vrais, sur des faits qui donnent envie de rendre
Faut pas vous méprendre
Le délire noue mon cerveau à lannée, basané
Je perd pas de vue ceux qui veulent métendre
Prêt à zapper, cest mieux que de se rendre
Il fallait pas nous chercher
Fallait pas croire quon allait
Rester là, les bras croisés
A boire un thé
Quand la haine dure comme lamitié
Hélas, elle persiste, invite les ex-noirs sur la piste
Les lettres sautent
? noirs et italiens grossistent la liste
Le kyste et les temps empirent
Et si on le dit pas nous, qui va le dire
Et si on lécrit pas, qui va le lire
Qui va sen souvenir
Le pire, cest quon est pas sûr que ça serve
Trahir, filtrer la gerbe
Fuire nexiste pas
Trop de gens courtisent Gégène
Sèment la gangrène
Sur Mars pendant dix ans, jai porté ce nom avec fierté
Maintenant, jhésite à le prononcer
Jamais lidée ne ma éfleurée
Fanée, la rose du sud séteint
Même Notre Dame pleure
Sous la chaleur les coeurs flétrissent
Toujours le front en sueur
La peur de lautre donne des ailes
On se sent moins seul au pluriel
La tête pleine de rien
Les cons remplissent des bulletin criminels
Ils oublient et puis
LEtat jouit, les jeunes jouent les bandits
Les parents triment, susent la vie
Avec un job de jour, un job de nuit
Un mec sur trois me vise et ça me fout les glandes
Pense quil y en a plus dune centaine
Auxquels je fais la bise
Qui cachent un couteau dans leur manche
Le soupçon plane désormais
A tout moment, ?
Quelquun peut me saluer
Du genre: salut poto, ciao enfouré
Même cachés, les pauvres mauront pas
La fierté du Hip Hop sera pas la honte du pays
Je le dis en vrai, mais je croise les doigts
Les mains aussi
Je prie pour première fois
Que la catin daujourdhui redevienne princesse dautrefois
Mon clan
Refrain:
On vide nos armes
La violence sentend dans la chance
Marseille, mon clan
Cest pourquoi on représente les nôtres
Mon peuple maudit, pour mon école et ma vie
(bis)
Fils, ignore la voix, le duc
Mais cest pas moi, tu sais qui parle
Hip Hop mix, mixe, si on y reste, ça suffit
Cesser, on nous supplie
Sur ta vie, on oublie
Dédicace de Mars
Génération des fils de zoufli
On fout le feu, rien à foutre de la?
Cest pour ceux
Qui crachent dans la soupe et
Qui pensent comme eux
Holocauste, fils, tu le sais
Cest pas si loin
Des bouseux et des vieux haineux
En veulent à nos racines
Voient nos destins au bout dune corde
Juste pour la forme
Si cest pas ton cas, enculé
Regarde pour qui tu votes
Plus de négligence, ni de chance
Quand vient lheure au bal de la souffrance
Personne nespère une dernière danse
Rue sombre, les murs tombent
La grande faucheuse fait ses rondes
Et on espère ne pas la croiser
Mais sil le faut, faire un bout de chemin à ses côtés
Soit, et si on plie, on smange, on ne se relève pas
Dieu nous regarde
Alors, Mc, justifie ta tâche
Mars, on représente le sud, on dit ce qui se passe
Ici, on a la musique pour nous, le feeling et les larmes
La fierté et la rage comptent dans nos rimes
Refrain
La ville et notre quartier
Sans relache arpentés
Charpentés, comme une belle femme, les rues sont vides
Et si tes impossible à dompter
Difficile déviter, lentité révoltée
Poches vides, coeur gonflé
Les idées reçues, les clichés persistent et
Pas mal de gars décidés veulent résister
Suis la piste et puis cest, ya pas à dire cest
Live de Mars et ça le fait
Eh, faut pas fuire, je viens de commencer
Je ferai ce quil faut pour que la flemme crâme, poto
Quitte à monter au créneau
Un bon cokteil molo
A lancienne, fréro, essuie ta sueur
Mon garde-coeur
Même sous les clameurs on commet pas derreurs
On focalise, sonde la peur
Peur de rien, et dites-leur bien
Quon marche quavec des mecs droits comme leur conscience
Ca fout la trouille, hein?
Pourtant ma ville garde le sourire
Endurcis, certains on compris
Les autres sappuient sur un mur et soupirent
Tant pis, cest la vie
Cest ce quon écrit
Sil faut le crier, faudra pas nous prier
On représente ce quon est, fils
Et ça va pas sarrêter ici
Les double dragons visent haut pour la lune noire
Shurikn
Faf Larage
Pour le CO
Dans la
Refrain
Où je vis
Refrain:
Vois où je vis
Des gens meurent encore de faim ici
De froid, dennui
Certains fleurtent avec loubli
On plie ou on paie le prix
Vois ceux qui en rient
La conscience
Cest comme les taches, ça sessuie
(bis)
Mais quest-ce que je vais leur dire
Maintenant quils sont là?
Bienvenue, ça fait longtemps quon vous attends?
Franchement, on ny croyais plus
Faut mieux que vous le sachiez
Je ne sais pas vraiment à quoi vous pensiez
Une chose est sûre, vous navez rien à nous envier
Je parie que chez vous les jours sécoulent
Inéxorablement, calmes
Ici, pas un ne passe sans quun gosse trépasse
Les larmes succèdent aux larmes
Je parie que vos pères vivent plus longtemps
Vos mères sourient plus souvent
Ici, il y a les chanceux et ceux suent leur sang
Les sans-abris, démunis
Je sens que vous ne comprenez pas ce que je dis
Tant mieux; ici, cest un peu comme les étoiles
La nuit les mecs décalent plus vite une blate sur une plainte
Les plaintes volent, volent
Les gens saffolent
Le FN colle, la haine racolle, ya plus dauréoles
Les pouris se gavent
Les petits tombent quand les caves bavent
Je parie que chez vous ya moins de tombes
Ici, cest grave, ya des pères qui battent leurs gamins
Disent quils les aiment
Et certains hommes aiment leur femme avec des chrisanthèmes
La passion prend le dessus souvent
Trop souvent asservie par un dogme
Les fanatiques se lavent dans des bains de sang
Un peu, je vous jure, cest pas la fin de votre quête
Ni la bonne planète
Ici, les gens différents, ça inquiète
Refrain
Je sais pas comment cest chez vous
Ici largent fait la loi
Les lois sont faites par et pour ceux qui en ont
Les autres affutent leus dents
Trop de vies abreuvent les sillons
Trop de croix au crayon
Baillonette au canons
Lhomme tue lhomme pour des ronds
Si jétais vous, je ne resterais pas là
Même si on vous accueille aujourdhui
Demain, on vous jettera, croyez-moi
La couleur crée des frayeurs
Chez ceux qui ignorent la voie du coeur
Mais yen a trop, ya sûrement une erreur
Ailleurs, je suis sûr que cest pas comme ça
Quoi, me faites pas croire
Que là-bas aussi les cons sont roi
On a eut deux guerres, Hitler
Et ya encore des gens avec le même genre didées
Pas claires pour les pas clairs
Alors je prie les pères, vos grands-pères
Sendorment sûrement au coin du feu le soir
Ici, cest lhospice
Rien à foutre, lhistoire cest un tableau noir
Bien sûr, jai peur des fois, je pense à ?
Je crains quil ne blesse Yanis
Petite gaisha ne cachera pas ses tresses
Je saignerai pour ça, les poings serrés
Sans geindre, javancerai droit vers lautre
Prêt pour une dernière étreinte
Jespère que chez vous cest pas comme chez moi
Construire sa vie avec la mort en soi
Vivre en armure, sentir son sang devenir froid
Je sais, cest pas gai, mais tout est vrai
Ici les gens pas comme les autres
On les hait depuis léternité
Refrain
Mars 98
Vois où je vis
Rêves
(Shurik'n - Freeman / Shurik'n)
Refrain:
Mes rêves?
"Quels rêves?"
Même nos rêves cest des cauchemards
A chaque mauvais coup qui frappe mon destin ségare
(bis)
Cest pas le pays des merveilles
Pas de trèves pour les rêves
Reste en mode veille, sinon crève
Lhistoire sâchève avant davoir commencé
Pour en éviter den arriver là
Vaut mieux pas rêver, rester réveiller
(bis)
"Le rêve que lon y a enfermé peut durer jusquà
la fin du monde"
Pas trimer comme un connard
Rentre tard le soir
Les mains noires de camboui
Mempêche de dire bonsoir à ma famille
Ne pas faire la queue au PMU
Le tiquet à la main, avoir perdu
Rester la langue pendue
Mais pas savouer vaincu
Ne pas en chier pour renter en boîte
Marcher sans que le flics menboitent
Ne pas, dès que je sors, sortir ma carte
A rend les mains moites
De boîte de conserve en boîte de conserve
Ne pas avoir le goût du fer
Quand ma vie est lenfer
Ne pas regarder les infos, content
En me disant "ya pire que moi"
Moi, jai toujours une chance au loto
Jaimerais avoir une vie normale, banale
Parsemée de marmaille
Sortir mon chien, boire mon café
Lire mon journal les pieds sur terre
Parmi les clebs
Ya que de la pression
Les gosses croquent la mort à pleines dents
Comme dans une barre de Lion
Les carries cest rien, on sen remet
Et puis un jour, tu mords trop fort
Et là tu perds ton dentier sur ton pallier
Ne me pince pas, je ne veux pas méveiller
Laisse-moi dormir chez moi
La réalité nous fait subir le pire
Ceux qui désirent saisir le rêve
En rêveront toujours, sauf dans les thrillers
Où je cherche mon tour
Les marchands passent pas ici
Le grillage fait ta nuit
Tanpis, on dormira
Quand on aura suffisament roulé, fuit
Ce truc bizarre entre sommeil et vie
Beaucoup restent sur le parvie
Tenatent le diable, font tapis pour le profit
Et la roue tourne, pas pour la fortune
Sur le bitume, y pousse pas de tunes
Que de la poisse et de linfortune
Et tue lhabitude rue linsolante
Collante, me fait penser quà ma pensée
Ya quun pensement de billets
Pour colmater les plaies, pigé?
La cécité est une nécessité
Pour insister, avancer
Ici, ya pas de Moïse, la merde va pas sécarter
cest comme ça que ça marche
Jenlève la bâche, un flash de vrai cash
Auprès desquels nos rêves font tâche
Cest pour ça quon les caches, bébé
Refrain
Mes rêves, mes rêves à moi
Rester sur terre, solitaire
Avec ma musique seulement
Ne pas penser à largent
Ne plus penser au bafond, à ma vie
A ce genre de truc
Quand on a pas un rond, rester relax
Pas évident, fréro
Résister tous les jours à cause de mauvais parcour
Que jai choisi dix ans avant
Nous rapporter responsabilités engagées
Il faut se débrouiller, que faire?
Faire semblant de mamauser?
Frappé par la foudre du mal qui mentourre de ses éclairs
Je rêve de beau temps
Mais le paradis nest pas sur terre
Le Cerbère veille sur Marseille, la porte de lenfer
Pour la plupart de nes frères
Servir le mal est devenu une bonne affaire, un cauchemard
Mon répertoire de textes écrits
A cause de ma putain de vie jécris
Mes rêves, mes rêves, mes rêves
Pour linstant me fuient
Comme une proie devant un prédateur
Lorateur chasse le savoir qui vient du coeur
Pour mon ami flambeur
Je te soufaite que du bonheur
Mais tu le sais, nul ne sait de quoi sera fait demain
Demain cest loin
Je fais avec en tirant sur mes joints du matin au soir
Dans mes rêvs ya pas de miroirs
La double personnalité reste dans un tiroire
Seule la compassion existe, pour témouvoir
Un rêve dans un rêve
La trève que mes amis jamais ne crèvent
Lucifer me maudit à chaque fois que ma voix sélève
Elevé à Alger
Dans les bains de sang sest retrouvé
Lamour renait
Que mon voeux soit exaucé
Je crois que cest mon seul vrai souhait
Les rêves sont difficiles à cerner
Je laisse faire celui qui sait
Cest la nuit, que tout recommence
Quand le soleil se couche
Je narrive plus à faire la différence
Entre rêve et réalité
Quel sens? même si personne ne croit en ce que je fais
Je le fais
Refrain
"Un rêve? Ceci nest pas un rêve. Peut-être...
que moi je rêve."
Samurai
Refrain:
On joue dans un chambaras
La fierté, la loi
Tue, comme un bon vieux colosawa
La main sur le katana
Même si la peur massaille
Je partirai comme un samurai
(bis)
Oh, quest-ce que tu as à me regarder?
Qui, moi?
Toujours vif, comme au premier jour de cour
Où tour à tour les mecs te matent
Claque pas de genous
Tes viré de la cour
Tenir le coup, regard froid
Fais pas le tocard
Loeil au beurre noir
Faut mieux le faire que lavoir
Dès le plus jeune âge engraîné
A évoluer dans une meute où les lego
Se fait les dents sur les colliers dà-côté
Où les réputations se font et se défont
Où les moins costauds enjambent les ponts
Où se défonsent sans modération
En guerre permanante avec les autres
Les bandes se forment
On comprend vite que lon est plus fort avec ses potes
En somme, voici venir lâge béni
Où tu te crois homme, mais tes quun con
Et il y a quà toi quon la pas dit
Les autres jouent les caids pour une bille
Puis une fille, les poils shérissent
Les ??
On tape pour des pécadilles
Evite les yeux, on doit pas voir quand ça va mal
La moindre faille physique ou mentale
Lissue peut être fatale
On grandi au milieu des ronins
Chacun sa barque pourrie
Et sur sa merde, merde
Chacun sa voix, sa vie
Devant ladversité, les coudes se soudent
On pousse un kiai de toute sa taille
Prêt à mourir comme un samurai
Refrain
Les temps passent
? grandi entre le fer et la soie
La soie, cest avec le fer quil la acquise
Aux prises avec la pression
La presse relate ses actions
La prison souvent remplace le ?
Le ponpon sagite au-dessus de nos têtes
Chacun le veut pour lui
Un billet pour le manège
Gratuit, vérouillé
La nuit les lampadaires se morphent en mecs
Une seule quête, les pépètes
Quand tas les sous tu drives une 7-20
Et tu touches des seins
On lutte
Souvent on butte sur le pied du voisin
Espace restreint
On geule souvent, on en vient aux mains
Pour tout et rien
Ca finit devant témoins
Et va savoir combien de temps on peut rester sans voir les siens
Comprends bien
Cest une réalité, pas une BD
Les sens toujours éveillés
Eviter les embûches
Les femmes risquées
Les boîtes piégées
Les gens ont changé
La rue est mal fréquentée
Surtout sors pas sans tes papiers
Ca peut gâcher la soirée
Jai combattu
Jai eu mon heure, mon jour
Je verse un verset pour ceux qui attendent leur tour
Et ceux qui ne rigoleront plus
On baissera pas les bras
On nest pas né pour ça
Même vaincu, on se jettera dans la bataille
Pour lhonneur, comme un samurai
Refrain