Je danse le Mia
Au début des années 80, je me souviens des soirées
Où l'ambiance était chaude et les mecs rentraient
Stan Smith aux pieds le regard froid
Ils scrutaient la salle le trois-quart en cuir roulé autour du bras
Ray Ban sur la tête survêtement Tacchini
Pour les plus classes les mocassins Nébuloni
Dès qu'ils passaient Cameo Midnight Star
SOS Band Delegation ou Shalamar
Tout le monde se levait des cercles se formaient
Des concours de danse un peu partout s'improvisaient
Je te prpose un voyage dans le temps, via planète Marseille
Je danse le mia (4)
Je dansais le mia jusqu'à c'que la soirée vacille
Une bagarre au fond et tout le monde s'éparpille
On râlait que c'était nul que ça craignait
Le samedi d'après on revenait tellement on s'emmerdait
J'entends encore le rirre des filles
Qui assitaient au ballet des R12 sur le parking
A l'intérieur, pour elles c'était moins rose
Oh cousine, tu danses ou je t'explose?
Voilà comment tout s'aggravait en un quart-d'heure
Le frère rappliquait : oh comment tu parles à ma soeur
Viens avec moi, on va se filer
Tête à tête je vais te fumer derrière le cyprès
Et tout s'arrangeait ou se règlait à la danse
L'un disait fils t'as aucune chance
Eh les filles, mes chaussures brillent, hop un tour je vrille
Je te bousille tu te rhabilles et moi je danse le mia
Même les voitures c'était le défi
KUX 73 JM 120 mon petit
Du grand voyou à la plus grosse mauviette
La main sur le volant avec la moquette
Pare-soleil Pioneer sur le pare-brise arrière
Dédé et Valérie écrit en gros; sur mon père!
C'était la bonne époque où on sortait
La douze sur magic touch
On lui collait la bande rouge à la Starsky et Hutch
J'avais la nuque longue Eric aussi Malek coco
La coupe à la Marley Pascal était rasta des affro
Sur François et Joe déjà à la danse à côté d'eux
Personne ne touchait une bille
On dansait le mia
Je danse le mia, pas de pacotille
Chemise ouverte, chaine en or qui brille
Des gestes lents ils prenaient le temps pour enchaîner
Les passes qu'ils avaient élaborées dans leur quartier
Et c'était vraiment trop beau
Un mec assurait tout le monde criait : ah oui minot
La piste s'enflammait et tous les yeux convergeaient
Les différents s'effaçaient et les rires éclataient
Beaucoup disaient que nos soirées étaient sauvages
Et qu'il fallait rentrer avec un batte ou une hache
Foutaise, c'était les ragots des jaloux
Et quoi qu'on en dise, nous on s'amusait beaucoup
Aujourd'hui, encore on peut entendre les filles dire
Hayya, IAM, ils dansent le mia.
Demain, c'est loin
L'encre coule, le sang se répand, la feuille buvard
Absorbe l'émotion, sac d'images dans ma mémoire
Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que je vois
Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la dérive
Des mecs qui pour 20 000 de shit se déchirent
Je parle du quotidien, écoute bien mes phrases font pas rire
Rire, sourire, certains l'ont perdu
Je pense à Momo qui m'a dit à plus, jamais je ne l'ai revu
Tenter le diable pour sortir de la galère, t'as gagné frère
Mais c'est toujours la misère pour ceux qui poussent derrière
Pousse pousser au milieu d'un champ de béton
Grandir dans un parking et voir les grands faire rentrer les ronds
La pauvreté, ça fait gamberger en deux temps trois mouvements
On coupe, on compresse, on découpe, on emballe, on vend
A tour de bras, on fait rentrer l'argent du crack
Ouais, c'est la vie, et parle pas de RMI ici
Ici, le rêve des jeunes c'est Golf GTI, survet' Tachini
Tomber les femmes à l'aise comme many
Sur Scarface, je suis comme tout le monde, je délire bien
Dieu merci, j'ai grandi, je suis plus malin, lui il crève à la fin
La fin, la faim, la faim justifie les moyens; 4,5 coups malsains
On tient jusqu'à demain, après on verra bien
On marche dans l'ombre du malin du soir au matin
Tapis dans un coin, couteau à la main, bandit de grand chemin
Chemin, chenin, y'en a pas deux pour être un dieu
Frapper comme une enclume, pas tomber les yeux, l 'envieux en veut
Une route pour y entrer, deux pour s'en sortir, 3/4 cuir
Réussir, s'évanouir, devenir un souvenir
Souvenir, être si jeune, avoir plein le répertoire
Des gars rayés de la carte qu'on efface comme un tableau tchpaou! c'est le noir
Croire en qui, en quoi, les mecs sont tous des miroirs
Vont dans le même sens, veulent s'en mettre plein les tirroirs
Tirroir, on y passe notre vie, on y fini avant de connaître l'enfer
Sur Terre, on construit son Paradis
Fiction, désillusion trop forte, sors le chichon
La réalité tape trop dur, besoin d'évasion
Evasion, évasion, effort d'imagination, ici tout est gris
Les murs, les esprits, les rats, la nuit
On veut s'échapper de la prison, une aiguille passe, on passe à l'action
Fausse diversion, un jour tu pètes les plombs
Les plombs, certains chanceux en ont dans la cervelle
D'autres se les envoient pour une poignée de biftons, guerre fraternelle
Les armes poussent comme la mauvaise herbe
L'image du gangster se propage comme la gangrène sème ses graines
Graines, graines, graines de délinquant, qu'espériez-vous? Tout jeunes
On leur apprend que rien ne fait un homme à part les francs
Du franc tireur discret, au groupe organisé la racine devient champs
Trop grand, impossible à arrêter
Arrêté, poisseux au départ, chanceux à la sortie
On prend trois mois, le bruit court, la réputation grandit
Les barreaux font plus peur, c'est la routine, vulgaire épine
Fine esquisse à l'encre de Chine, figurine qui parfois s'anime
S'anime, animé d'une furieuse envie de monnaie
Le noir complet, qu'importe le temps qu'il fait, on jette les dés, faut flamber
Perdre et gagner, rentrer avec quelques papiers
En plus; ça aidera, personne demandera d'où ils sont tombés
Tomber ou pas, pour tout, pour rien on prend le risque, pas grave cousin
De toute façon dans les deux cas, on s'en sort bien
Vivre comme un chien ou un Prince, y'a pas photo
On fait un choix, fait griller le gigot, briller les joyaux
Joyaux, un rêve, plein les poches mais la cible est loin, la flèche
Ricoche, le diable rajoute encore trop moche les mecs cochent
Leur propre case, décoche pour du cash, j'entends les cloches
Les coups de pioche, creuser un trou c'est trop fastoche
Fastoche, facile, le blouson du bourgeois docile des mêmes la hantise
Et porcelaine dans le pare-brise
Tchac! le rasoir sur le sac à main, par ici les talbins
Ca c'est toute la journée, lendemain après lendemain
Lendemain? C'est pas le problème, on vit au jour le jour
On n'a pas le temps ou on perd de l'argent, les autres le prennent
Demain, c'est loin, on n'est pas pressés, au fur et à masure
On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur
Futur, le futur changera pas grand-chose
Les générations prochaines seront pires que nous, leur vie sera plus morose
Notre avenir, c'est la minute d'après le but, anticiper
Prévenir avant de se faire clouer
Clouer, cloué sur un banc, rien d'autre à faire, on boit de la bière
On siffle les gazières qui n'ont pas de frère
Les murs nous tiennent comme du papier tue-mouches
On est là, jamais on s'en sortira, Satan nous tient avec sa fourche
Fourche, enfourcher les risques seconde après seconde
Chaque occasion est une pierre de plus ajoutée à nos frondes
Contre leur lasers, certains désespèrent, beaucoup touchent terre
Les obstinés refusent le combat suicidaire
Cidaire, sidérés, les dieux regardent l'humain se dirige vers le mauvais
Côté de l'éternité d'un pas ferme et décidé
Préfèreront rôder en bas en haut, on va s'emmerder
Y'a qu'ici que les anges vendent la fumée
Fumée, encore une bouffée, le voile est tombé
La tête sur l'oreiller, la merde un instant estompée
Par la fenêtre, un cri fait son entrée, un homme se fait braquer
Un enfant se fait serrer, pour une Cartier menotté
Menotté, pieds et poings liés par la fatalité
Prisonnier du donjon, le destin est le geôlier
Le teurf, l'arène on a grandit avec les jeux
Gladiateur courageux, mais la vie est coriace, on lutte comme on peut
Dans les constructions élevées
Incompréhension, bandes de gosses soi-disant mal élevés
Frictions, excitations, patrouille de civils
Trouille inutile, légende et mythes débiles
Hashish au kilo, poètes armés de stylo
Réserves de créativité, hangars, silos
Ca file au bloc 20, pack de Heineken dans les mains
Oublier en tirant sur un gros joint
Princesses d'Afrique, fille mère, plastique
Plein de colle, raclo à la masse lunatique
Economie parallèle, équipe dure comme un roc
Petits Don qui contrôlent grave leur spots
On pète la Veuve Cliquot, parqués comme à Mexico
Horizons cimentés, pickpockets, toxicos
Personne honnêtes ignorées, superflics, Zorros
Politiciens et journalistes en visite au zoo
Musulmans respectueux, pères de famille humbles
Bafflent qui blastent la musique de la jungle
Entrées dévastées, carcasses de tires éclatées
Nuée de gosses qui viennent gratter
Lumières oranges qui s'allument, cheminées qui fument
Parties de foot improvisées sur le bitume
Golf, VR6, pneus qui crissent
Silence brisé par les sirènes de la police
Polos Façonnable, survêtements minables
Mères au trait de caractères admirables
Chichon bidon, histoires de prison
Stupides divisions, amas de tisons
Clichés d'Orient, cuisine au piment
Jolis noms d'arbres pour des bâtiments dans la forêt de ciment
Désert du midi, soleil écrasant
Vie la nuit, pendant le mois de Rhamadhan
Pas de distraction, se créer un peu d'action
Jeu de dés, de contrée, paris d'argent, méchante attraction
Rires ininterrompus, arrestations impromptues
Maires d'arrondissement corrompus
Marcher sur les seringues usagées, rêver de voyager
Autoradios en affaires, lot de chaînes arrachées
Bougre sans retour, psychopathe sans pitié
Meilleurs liens d'amitié qu'un type puisse trouver
Génies du sport faisant leurs classes sur les terrains vagues
Nouvelles blagues, terribles techniques de drague
Individualités qui craquent parce que stressés
Personne ne bouge, personne ne sera blessé
Vapeur d'éther, d'eau écarlate, d'alcool
Fourgon de la Brink's maté comme le pactole
C'est pas drôle, le chien mord enfermé dans la cage
Bave de rage, les barreaux grimpent au deuxième étage
Dealer du hashish, c'est sage si tu veux sortir la femme
Si tu plonges, la ferme, y'a pas drame
Mais l'école est pas loin, les ennuis non plus
Ca commence par des tapes au cul, ça finit par des gardes à vue
Regarde la rue, ce qui change? Y'a que les saisons
Tu baves du béton, crache du béton, chie du béton
Te bats pour du laiton, mais est-ce que ça rapporte?
Regrette pas les biftons quand la bac frappe à la porte
Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme des bordilles
C'est pas Manille OK , mais les cigarettes se torpillentinnocent,ça parle cash, de pour cent
Oeil pour oeil, bouche pour dent, c'est stressant
Très tôt, c'est déjà la famille dehors, la bande à Kader
Va niquer ta mère, la merde au cul, ils parlent déjà de travers
Pas facile de parler d'amour, travail à l'usine
Les belles gazelles se brisent l'échine dans les cuisines
Les élus ressassent rénovation ça rassure
Mais c'est toujours la même merde, derrière la dernière couche
De peinture, feu les rêves gisent enterrés dans la cour
A douze ans conduire, mourir, finir comme Tupac Shakur
Mater les photos, majeur aujourd'hui, poto
Pas mal d'amis se sont déjà tués en moto
Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur c'est un loto
Pour ce, je dédie mes textes en qualité d'ex-voto
Mec, ici, t'es jugé à la réputation forte
Manque toi et tous les jours les bougres pissent sur ta porte
C'est le tarif minimum et gaffe
Ceux qui pèsent transforment le secteur en oppidum
Gelé, l'ambiance s'électrise, y'a plein de places assises
Béton figé fait office de froide banquise
Les gosses veulent sortir, les "non" tombent comme des massues
Les artistes de mon cul pompent les subventions dsu
Tant d'énergie perdue pour des préjugés indus
Les décideurs financiers plein de merde dans la vue
En attendant, les espoirs foirent, capotent, certains rappent
Les pierres partent, les caisses volées dérapent
C'est le bordel au lycée, dans les couloirs on ouvre les extincteurs
Le quartier devient le terrain de chasse des inspecteurs
Le dos à un oeil car les eaux sont truffées d'écueils
Recueille le blé, on joue aux dés dans un sombre cercueil
C'est trop, les potos chient sur le profil Roméo
Un tchoc de popo, faire les fils et un bon rodéo
La vie est dure, si on veut un rêve
Ils mettent du pneu dans le shit et te vendent ça Ramsellef
Tu me diras "Ca va, c'est pas trop"
Mais pour du tcherno, un hamidou quand on n'a rien, c'est chaud
Je sais de quoi je parle, moi, le batard
J'ai dû fêter mes vingt ans avec trois bouteilles de Valstar
Le spot bout ce soir qui est le King
D'entrée, les murs sont réservés comme des places de parking
Mais qui peut comprendre la mène pleine
Qu'un type à bout frappe sec poussé par la haine
Et qu'on ne naît pas programmé pour faire un foin
Je pense pas à demain parce que demain, c'est loin
Petit frère
Petit frère n'a qu'un souhait devenir grand
C'est pourquoi il s'obstine à jouer les sauvages dès l'âge de 10 ans
DEvenir adulte, avec les infos comme mentor
C'est éclater les tronches de ceux qui ne sont pas d'accord
A l'époque où grand frère était gamin
On se tapait des délires sur Blanche-Neige et les 7 Nains
Maintenant les nains ont giclé Blanche-Neige et tapent
Eclatent des types claquent dans Mortal Kombat
A 13 ans, il aime déjà l'argent avide
Mais les poches sont arides, alors on fait le caïd
Dans les boums, qui sont désormais des soirées, plus de sirop Teisseire
Petit frère veut des bières
Je ne crois pas que c'était volontaire, mais l'adulte c'est certain
Indirectement a montré que faire le mal, c'est bien
Demain ses cahiers seront pleins de ratures
Petit frère fume des spliffs et casse des voitures
Refrain
Petit frère a déserte les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère
Petit frère rêve de bagnoles, de fringues, de tunes
De réputation de dur, pour tout ça il volerait le lune
Il collectionne les méfaits sans se soucier
Du mal qu'il fait, tout en demandant du respect
Peu lui importe de quoi demain sera fait
De donner à certains des raisons de mépriser son cadet
Dans sa tête le rayonnement du tube cathodique
A étouffé les vibrations des Tam-Tam de l'Afrique
Il n'a plus de cartable, il ne saurait quoi en faire
Il ne joue plus aux billes, il veut jouer du revolver
Petit frère a jeté ses soldats pour devenir un guerrier
Et penser au butin qu'il va amasser
Refrain
Les journalistes font des modes, la violence à l'école existait déjà
De mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts
Les coups de batte dans les pare-brise des tires des instituteurs
Embrouilles à coups de cutter
Mais en parler au journal tous les soirs ça devient banal
Ca s'imprime dans la rétine comme situation normale
Et si petit frère veut faire parler de lui
Il réitère ce qu'il a vu avant 8 heures et demie
Merde, en 80 c'était des états de faits, mais là
Ces journalistes ont faits des états
Et je ne crois pas que petit frère soit pire qu'avant
Juste surexposé à la pub, aux actes violents
Pour les grands, les gosses est le meilleur citron
La cible numéro 1, le terrain des produits de consommation
Et pour être sûr qu'il s'en procure
Petit frère s'assure, flingue à la ceinture
On sait ce que tu es quand on voit ce que tu possèdes
Petit frère le sait et garde ce fait en tête
L'argent lui ouvrirait les portes sur un ciel azur aussi
Facilement que ses tournevis ouvrent celle des voitures
Le grand standing, c'est tout ce dont il a envie
Ca passe mieux quand tu portes Giorgio Armani
Soucieux du regard des gens
Malgré son jeune âge, petit frère fume pour paraître plus grand
Il voudrait prendre l'autoroute de la fortune
Et ne se rend pas compte qu'il pourrait y laisser des plumes
Il vient à peine de sortir de son oeuf
Et déjà petit frère veut être plus gros que le boeuf
Refrain
L'empire Du Côté Obscur
Le sombre monarque débarque et étale Son pouvoir,
la puissance de l'ombre s'installe
Non, ne résiste pas, ne lutte pas
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi
Ou je vais explorer le royaume de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer
Là, tu deviens raisonnable, c'est bien
Oui tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains
Pour les rebelles la force est trop forte
Je balaie ces petits Ewoks comme le vent balaie les feuilles mortes
Les indécis sont avertis, qu'ils se méfient
De la seule étoile qui se fond dans la nuit
Le bastion des bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction
Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir
Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule
Que les yeux de l'aveugle s'ouvrent, qu'il contemple
Mars de l'obscur côté, le temple
N'aies pas peur, ouvre-moi ton coeur, viens vers l'Empereur
Sentir la chaleur de l'obscurité pour toi il est l'heure
De rejoindre l'armée des guerriers de l'ombre
Ne vois-tu pas ton côté clair qui succombe
C'est ta destiné, pourquoi vouloir lui résister
Sans peine je ferais sauter les verrous de ta volonté
Sois l'hôte dans la noirceur la plus pure de l'Empereur
Et arbore les couleurs du côté obscur
Refrain :
Obscure, la force est noire
Comme le château où flotte l'étendard, notre drapeau
Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de l'autre côté
Je suis le fils de Jaffar, le sale rejeton de Dark Vador
Le grand Cador, du maniement du mic, j'adore
Adapter ma technique à la manière du caméléon
Sans pitié pour matter la rebellion
Millénaire, salive empoisonnée langue amère
Un Pilot V5 en tant que sabre laser
Quoi, ma conscience comme seule médaille
Je traque et j'étripe sans remords tous les chevaliers Jedi
La haine monte en toi, je le sais parfaitement
Je vois ta main droite gantée de noir
C'est sans espoir, la mutation s'amorce
Ta nature que tu obtures, le côté obscur de la force
Viens vers moi, passe le pont de part en part
Rejoindre ma demeure dans la lune noire
Mars est l'empire, je lance mes troupes à terre
Pour éradiquer ce niais de Jean-Claude Gaudin Skywalker
Petit présomptueux ne vois tu pas le nombre
Déployé? L'armée des ombres, tu seras éliminé
Au nom des forces mythiques qui habitent là
Dans mon cerveau, je donne pas chère de ta peau
Le souffle de la force est en moi
Le microphone crépite, crache des tas de flammes sur les "en bois"
Le fils de Dieu tremble
Mais lutte avec ses armes, renverse les crédos qui lui semblent
Erronés, brisent les traîtres de la tête au péroné
Par la peur l'ennemi reste sclérosé
Longue vie au règne de la nuit
D'un théorie qui renverse les croyances établies
"Luke, aide-moi", idiote il est trop tard
Tu appartiens au sinistre sombre seigneur vêtu de noir
Casque, souffle rauque sous une armure
Du soldat le plus dur de l'empire du côté obscur
Refrain
Nés Sous La Même Étoile
Refrain :
La vie est belle le destin s'en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu'il dévoile
Tant pis on n'est pas nés sous la même étoile
Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né
Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles pleines de tunes
Pourquoi j'ai vu mon père en cyclo partir travailler
Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW
La monnaie est une belle femme qui n'épouse pas les pauvres
Sinon pourquoi suis-je là tout seul marié sans dote
Pourquoi pour lui c'est crèche et vacances
Pour moi c'est stade de foot sans cage, sans filet, sans même une ligne
blanche
Pourquoi pour lui c'est l'équitation pour moi
Les bastons, pour lui la coke, pour moi les flics en faction
Je dois me débrouiller pour manger certains soirs
Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar
Certains naissent dans les choux d'autres dans la merde
Pourquoi ça pue autour de moi Quoi! Pourquoi tu me cherches?
Pourquoi chez lui c'est des Nöel ensoillés
Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité glacée
Lui a droit à des études poussées
Pourquoi j'ai pas assez d'argent pour acheter leurs livres et leurs cahiers
Pourquoi j'ai dû stopper les cours
Pourquoi lui n'avait de frère a nourrir, pourquoi j'ai dealé chaque jour
Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse
Pourquoi les cages d'aciers, les cages dorées agissent à leur aise
Son astre brillait plus que le mien sous la grande toile
Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile
Refrain
Comme Issa, pourquoi je ne suis pas né sous la bonne étoile
Veillant sur moi ? Couloirs plein de toiles, crachats
Tchatche à deux francs, courbettes des tapettes devant
Supporter de grandir dans 1 franc, c'est trop décevant
Simplement en culotte courte
Ne pas faire la pelle mécanique plate avec des pots de yaourt
C'est pas grave, je n'en veux pas à personne, si mon heure sonne
Je m'en irais comme je suis venu
Adolescent incandescant chiant à tour de bras sur le fruit déferlu
Innocents, témoins de types abattus dans la rue
C'est une enfance? De la pourriture, ouais
Je ne draguais pas, mais virait des tartes aux petites avec les coettes
Pâle de peur devant mon père, ma soeur portait le voile
Je revois, à l'école les gosses qui la croisent, se poêlent
C'est rien Léa, si on n'étaient moins scrupuleux
Un peu de jeu du feu on serait comme eux
Mais j'ai pleuré pour avoir un job, comme un crevard sans boire
Les "je t'aime" à mes parents, seul dans mon lit le soir
Chacun son boulet, sans ambition la vie c'est trop long
Écrire des poèmes, pisser violent dans un violon
Tu te fixes sur le wagon, c'est la locomotive que tu manges
C'est pas la couleur, c'est le compte de banque
J'exprime mon avis, même si tout le monde s'en fiche
Je ne serais pas comme ça si j'avais vu la vie riche.
Refrain
Chez Le Mac
Auteur: Akhenaton - Shurik'N Chang-Ti
Compositeur: Imhotep - Kheops - Shurik'N Chang-Ti
Editeur: EMI-Virgin Music Publishing France / Côté Obscur
Refrain:
Ça s'passe comme ça chez le mac
Ça s'passe comme ça chez le mac
Les rues sales du centre ville de Mars est mon turf
Mac aussi puissant que ce putain d'argent sur le surf
J'ai tout pris en main et condés se tâtent
Pas de racket, je suis libre des vapeurs d'eau écarlate
Et des tubes de colle, à coup de latte
Les consonnes, les voyelles, sont toutes à quatre pattes
Proxénète linguistique pur, du style
Manteau en fourrure, et ma vie, a pris une autre tournure
Je ne sais pas où cela me mène
Mais même ceux qui m'aiment me décrivent comme un schizophrène
J'ai mis les mots au tapin pour la sensation
Au trottoir les syllabes, prostitué la diction
Les lettres travaillent pour moi
Le dico est mon territoire, un pays dont je veux être le roi
J'ai traité des phrases comme de vraies dames
Tiré les plus belles pour les mettre en vitrine comme à Amsterdam
Si tu veux la qualité normal, tu payes cash
Ça arrache, à consommer avec un tchoc de hash
J'ai des potes dans la profession, c'est pas la mode
Mais pourquoi crois-tu que DRS s'appelle Mr Claude
Petit parade avec tes iliusions de Benz
T'es une merde sur la marché parce que tes phrases sont renze
C'est dommage, t'es guetté par le chômage
Mon organisation est trop en place et bien trop sauvage
Ma famille vient de ce quartier, qui faisait peur à Hitler
Où la French est née pour niquer la terre entière
Je me souviens encore mais pourtant je devais être petit
Scarface n'est pas un rêve, il existé ici
L'ltaliano prend la relève vingt ans après
C'est tout un autre monde, c'est tout un autre marcné
Je suis discret, distant, dispos, prêt à disparaître
Mon discours éternel, seul un rêve peut renaître
Un jour, sous une forme nouvelle
D'un novice, 26 lettres 100.000 mots à mon service
N'est pas mac qui veut
Mais je croise des concurrents sérieux
Alors je redouble de travail et serre le jeu
Si tu veux la bombe, tu raques Ronald
Ça s'passe comme ça chez le mac
Refrain:
Ça s'passe comme ça chez le mac
Ça s'passe comme ça chez le mac
Le petit noir à tête rasée réapparaît
Moi non plus j'ai pas changé toujours prêt à dégaîner
Mon micro branché sur une table envoie le morceau
Vérifie la console qu'elle fasse bien son boulot
Ouais, c'est comme ça avec le mic et les samplers
Au doigt et à l'oeil, alors qui c'est l'empereur
La MPC travaille pour moi très dur
Et au moindre bug, je la colle au mur, c'est sûr
La dernière mélodie que j'ai recrutée
S'est prise deux gifles quand elle a refusé de se faire trunkaté
En fait je suis ie seui izoss du matos
Tous les câbles qui font les macs tombent vite sur un os
Tout le monde y a droit qu'est-ce que tu crois
Les lettres, elle aussi, taffent pour moi
26 mètres chacun sa chacune
Deux claques sur les fesses et vite par ici la thune
C'est comme ça que dans mon job que ça se passe
J'ai beaucoup d'employés et je ne paie rien à l'URSSAF
Et je n'ai pas eu depuis longtemps à sévir
Elle ont réalisé que !eur piaisir est de me servir
Si elles le font bien, je les place dans des phrases
Promotion sociaie pour elle, pour moi pius de liasses
Mais le fin du fin, c'est le couplet quand elles y sont arrivé
C'est qu'elles sont classées top dans mon carnet
Celles qui attendent de moi un geste en retour
Ont beaucoup d'espoir, d'ailleurs elles courent toujours
Je table sur la qualité, pas sur la quantité
D'un service organisé créé pour vous faire planer
On y trouve des plates, des croisées, des embrassées
Choisissez, chacune d'eiles a sa spécialité
J'ai dû transpirer dur pour y arriver
Mais ça sert d'avoir de la famille bien placée dans le métier
Le prox de l'apostrophe, le Jules de la Virgule
J'aurais dû faire du foot, j'ai toujours eu le sens des putes
Surtout ne viens pas taper à ma porte sans des Deutschmark
Ça s'passe comme ça chez le Mac
Refrain:
Ça s'passe comme ça chez le mac
Ça s'passe comme ça chez le mac
Le Sachet Blanc
[SHURIK'N'CHANG-TI]
Des pas d'un pauvre mec presser
Le mène à une mort certaine et précoce il le sait
Depuis le jour où il a vu son frère échanger
Un sachet blanc contre de l'argent avec un mec du quartier
Alors pourquoi ne pas faire comme lui
Il trouva de l'argent pour acheter son coin de paradis
Un billet en première pour l'exstase en charter
C'etait bien cher payer pour une jouissance éphémère
Et aujourd'hui , quel est sont existence ?
Vendre des petits paquets pour assoupir sa dépendance
Hein , et une nuit tout bascula
Pendant qu'il vendait
Une patrouille l'ambarqua
Il ne revit sa vie qua travers des barreaux
Et mourut seul avec sa dernier dose d'héro
Il n'y eu personne pour pleuré lors de l'enterrement
Le sachet blanc conte un mort de plus dans ses rangs
Le sachet blanc
Une rue sombre , une limousine s'y engage
En face d'elle une cadillac attends sous l'orage
On sors la marchandise
Et la petite valise
La tension s'attise
Sous les gabardiers de grise
Car les gars qui sont là n'ont plus rien à prouver
Dans le style enfoirer ils se sont affirmer
La conscience tranquille il peuvent rentré à la maison
Sur et certain de ne jamais finir en prison
Normal il n'arpente pas les trottoirs
Et n'ont aucune idée de ce qu'est le désespoir
Pour eux tous n'ai qu'affaire de monnaie
Et qu'importe le prix , il n'auront pas à le payer
Il neige sur ma ville des flocons d'héroïne
Le style de poudreuse qui vous plonge dans l'abime
Pendant que certain ce frottent les mains
Pensent à l'argent qu'il vont amassé le lendemain
À présent on vous promet une guerre comme on en a jamais vue
Contre la drogue dans rue
Que d'affabulation et d'extrapolation
Sachent que le poison est à l'intérieur du bastion
Et oui tous le monde le sais le problème ce n'est pas les dilleur
Tuée le mal à sa source ce serait bien meilleur
Car vendre de la blanche est interdit c'est sur
Sauf si tu as une villa sur la cote d'Azure
Que tu ne te trimballe quand limousine
Et que ta femme porte un manteau en zibeline
Si tu n'as pas tous ca , tu ne vit pas longtemps
Et le sachet blanc conte un mort de plus dans ses rands
Le sachet blanc
Poudre , poussière
La route n'est pas longue
Elle part de la première
Et s'arrête à la seconde
N'oublient personne
Ni enfant , ni homme
Tout comme l'alcool
Elle détruit ceux qui s'y adonnent
Ceux qui la fond entrée parcontre n'en n'ont à faire
Qu'une femme enceinte s'en foute plein les veines
C'est plus fort que moi , que pourrais-je souhaiter d'autre
Sinon que leurs fils ce droguent
Lorsque leur compagne les regarderont en sanglotant
Parce que la dope aura tuée la chair de leur chair , le sang de leur sang
Je leurs diraient d'écouter
Ce soir dans la cité
T'est pas d'un pauvre mec pressé
Le sachet blanc conte un mort de plus dans ses rands
Le sachet blanc
L'Enfer
Auteur: Akhenaton - Shurik'N Chang-Ti - East- Fabe
Compositeur: Shurik'N Chang-Ti - Kheops - Akhenaton
Editeur: EMI-Virgin Music Publishing France / Côté Obscur
Les coups partent de tous bords, mais quand c'est que des claques ça
va
Ce soir, baston à mains nues pas de gros dégâts
Les gars sortent pour jouer des quintaux
Dégainent des pointeaux, frappent, lacèrent, ciao crèves,
à bientôt
Personne ne bouge, ils demeurent sur leurs gardes
Tendus, au cas où un gadjo les regarde de travers
C'est l'enfer, cycle amer, trop pervers
2, 3 coups par derrière, embrouille? Pow! Revolver
Pour le plaisir, mais le plaisir, n'est-il pas de rire?
Un bon délire avec son équipe, ça fait frémir
J'ai besoin d'un break, cette fois-ci c'est clair
Quel est leur but, leur guerre, leur motivation première?
D'ailleurs, mes moeurs s'assortent pas avec ces railleurs
Assis en tailleur, je suis bien meilleur, un vrai seigneur
La violence m'exaspère, ces types me sont antipathiques
Surtout quand elle est gratuite
Un homme est un homme avec ou sans le chrome
Se battre pour la réputation, c'est se battre contre des fantômes,
sûr
Frère, tes agissements sont terre-à-terre
Faire parler les poings à chaque sortie, sans arrêt, c'est
Refrain:
L'enfer, quelle est leur motivation première
Il est déjà à la fenêtre quand le réveil
sonne
Il regarde la cour mais il n'y a encore personne
Pourtant dans quelques heures, le silence ne règnera plus
Beaucoup de jeunes viendront y passer une journée de plus
Vaincus par l'oisiveté ou las d'aller pointer
Pour rien certains iront dealer
Devant les plus jeunes émerveillés par tant de billets
Le genre de gâteaux qu'ils se languissent de goûter
Déjà résignés à suivre le chemin qui leur
est tracé
lls ne pensent même pas à lutter
La vie est un film où tout le monde a un rôle à jouer
Le problème, c'est qu'il y a trop de séries B
Trop de seconds rôles croulant sous le poids du premier
Trop de modèle sur lequel ils vont calquer
De leur démarche jusqu'à leur manière d'être
Ainsi ils ont l'impression d'ouvrir une fenêtre
Quelle est leur motivation première, je n'en sais rien
Peut-être aiment-ils vivre le purgatoire au quotidien
D'un regard extérieur il se dit, c'est pas de leur faute
Cette fois, il a raison, I'enfer c'est les autres