DANIEL BALAVOINE
     
 


Heure sonne matin
Pleure chagrin
Et repasse le film humide
Du passé dans les yeux

Court bien trop court
Notre amour, et les appels
Au secours savent qu'un sourd
N'entend pas ce qu'il veut

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser tous ceux qui l'aiment
Etre heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Mais vivre pour toujours
Sans discours sans velours
Sans les phrases inutiles
D'un vieux roman photo

Fleurs fanées meurent
Noir et blanc
Seules couleurs d'un futur
Qui est déjà le passé pour deux

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser ceux qu'on aime
Etre heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser ceux qui nous aiment
Etre heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Mais vivre en silence
En pensant aux souffrances
De la terre et se dire
Qu'on est pas les plus malheureux

Mais quand dans l'amour
Tout s'effondre
Toute la misère du monde
N'est rien à côté d'un adieu

Et pourtant je veux vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser tous ceux que j'aime
Etre heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Vivre ou survivre
Seul ou même à deux...


Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu'on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l'air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l'encre vide un désert

Et je cours je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie

Difficile d'appeler au secours
Quand tant de drames nous oppressent
Et les larmes nouées de stress
Etouffent un peu plus les cris d'amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir disparaissent

Et je cours je me raccroche
A la vie je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs dans l'eau
Laissent une trace dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent mais les vagues
Les ramènent en pierres d'étoiles sur les rochers

Et j'ai ramassé les bouts de verre
J'ai récolté tous les morceaux
Tout était clair comme de l'eau
Contre le passé y'a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau reste à faire

Et je cours je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs dans l'eau
Laissent une trace dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent mais les vagues
Les ramènent en pierres d'étoiles sur les rochers


Qui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments
Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand
Qui peut changer ce que je porte dans mon sang

Qui a le droit de m'interdire d'être vivant
De quel côté se trouvent les bons ou les méchants
Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler, choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerai tellement m'accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Mais je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

A ceux qui croient que mon argent est dans ma tête
Je dis qu'il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête
Ils croient peut-être que la liberté s'achète

Que reste-t-il des idéaux sous la mitraille
Quand les prêcheurs sont à l'abri de la bataille
La vie des morts n'est plus sauvé par des médailles

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler, choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerai tellement m'accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Mais je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

Je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

La vie ne m'apprend rien

Merci à Laetitia pour ces paroles

 
     

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