BERNARD LAVILLIERS
     
 

Merci à Laetitia pour ces paroles


Il se lève, c'est l'heure, écrase son mégot
Dans sa tasse de café, éteint la stéréo
Eteint le lampadaire, éteint le plafonnier
Eteint dans la cuisine, met la sécurité
Un couloir
Une porte
Un lit
C'est la nuit
Quelques pills pour dormir, je n'sais plus où je suis
Un store noir
Une porte
Un lit
C'est l'ennui
Rien à faire pour l'amour, mais ne dis pas toujours

Où es-tu, quand tu es dans mes bras ?
Que fais-tu, est-ce que tu penses à moi ?
D'où viens-tu ? Un jour tu partiras
Où es-tu, quand tu es dans mes bras ?

Je fais des mauvais rêves, j'suis sur un mauvais câble
Dans la paranoïa, pas de marchand de sable
J'vois en panoramique urgente et désirable
Une blonde décapitée dans sa décapotable
Cauchemar
Highway
Bad trip
Fumée noire
Une vamp vorace tue au fond d'un couloir
J'en sors pas
Cafard
Bad trip
Idées noires
Avalé par l'espace au fond d'un entonnoir

J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras

J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras

J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire

J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras

J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras...


Si tu rêves de tropiques, c'est vraiment tropical
Le reggae dans la rue, calypso dans la salle
Si tu veux tout de suite qu'on réponde aux questions
Remonte dans ton jet et retourne à Nation
Tu trouveras ici non pas ce que tu penses
Non pas ce que tu cherches, ça n'a pas d'importance
La beauté, la violence, posées sur la balance
Affamées comme moi...

Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown

J'écoute à la radio une chanson d'amour
Qui dit qu'il n'y a qu'un Dieu, un pays, trois couleurs
Douze tribus dans la Bible, des coups d'flingues dans la cible
Des blancs pour le gâteau, cinq cent mille au ghetto
Un million dans la ville qui brûle en plein soleil
Deux millions dans une île, juste en-dessous du ciel
Affamés comme moi...

Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown

Si tu prends ma machette juste entre les oreilles
C'est fini pour la fête, fini pour le soleil
Plus j'ai faim, plus je fume, plus je fume, plus je crois
Le Dieu qui m'a bâti doit fumer comme moi
Je suis beau comme lui, je danse comme un fauve
Le lion des rastas rôde dans les villas
Affamé comme moi...

Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown

Cadenas sur les grilles, des familles d'en haut
La brume qui scintille au-dessus du ghetto
A Trensh Town ça bouge, t'arrête pas aux feux rouges
A Tivoli Garden, no good man
La lumière qui saute, Kingston est dans le noir
Les gun-men qui rôdent transformés en passoires
Et la mort qui s'en va, affamée comme moi...


C'est une ville que je connais
Une chanson que je chantais
Y'a du sang sur le trottoir

C'est sa voix poussière brûlée
C'est ses ongles sur le blindé
Ils l'ont battu à mort, il a froid, il a peur
J'entends battre son coeur

De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur

Il vivait avec des mots
Qu'on passait sous le manteau
Qui brillaient comme des couteaux

Il jouait d'la dérision
Comme d'une arme de précision
Il est sur le ciment mais ses chansons maudites
On les connaît par coeur

La musique parfois a des accords majeurs
Qui font rire les enfants, mais pas les dictateurs
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur
La musique est un cri qui vient de l'intérieur

Ça dépend des latitudes
Ça dépend d'ton attitude
C'est cent ans de solitude

Y'a du sang sur mon piano
Y'a des bottes sur mon tempo
Au-dessous du volcan je l'entends, je l'entends
J'entends battre son coeur

La musique parfois a des accords mineurs
Qui font grincer les dents du grand libérateur
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur
La musique est un cri qui vient de l'intérieur

C'est une ville que je connais
Une chanson que je chantais
Une chanson qui nous ressemble

C'est la voix de Mandela
Le tempo Docteur Fela
Ecoute chanter la foule avec tes mots qui roulent
Et font battre son coeur

De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur
La musique est un cri qui vient de l'intérieur
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur
La musique est un cri qui vient de l'intérieur...


Nous étions jeunes et larges d'épaules
Bandits joyeux, insolents et drôles
On attendait que la mort nous frôle

On the road again, again
On the road again, again

Au petit jour on quittait l'Irlande
Et derrière nous s'éclairait la lande
Il fallait bien un jour qu'on nous pende

On the road again, again
On the road again, again

La mer revient toujours au rivage
Dans les blés mûrs y a des fleurs sauvages
N'y pense plus, tu es de passage

On the road again, again
On the road again, again

Nous étions jeunes et larges d'épaules
On attendait que la mort nous frôle
Elle nous a pris les beaux et les drôles

On the road again, again
On the road again, again

Ami sais-tu que les mots d'amour
Voyagent mal de nos jours
Tu partiras encore plus lourd

On the road again, again
On the road again, again
On the road again, again
On the road again, again
On the road again


Tout le gang était là, ceux de Porto-Rico, ceux de Cuba
Les maqueraux de Harlem, les revendeurs de coke ou de coca
Ceux qui vivent au soleil, avec des femmes blanches dans les villas
Et ceux qui mangent pas, sapés comme des nababs à l'Opéra
La voilà

C'est une latine de Manhattan, de la résine de macadam
Un coup de fouet, de haut en bas, qui te soulève, c'est la Salsa

C'est une frangine portoricaine qui vit dans le Spanish Harlem
Les reins cambrés au bon endroit, elle est superbe
C'est la Salsa

Une sauce mélo de te quiero mucho et de cafard
Une sauce mais là c'est le Christ qui te saigne pour vingt dollars
Une sauce mêlée de beauté, de souplesse et de conga
Une sauce lamée comme la peau de la fille qui danse pour moi
La Salsa

C'est une latine de Manhattan, de la résine de macadam
Un coup de fouet, de haut en bas, qui te soulève, c'est la Salsa

C'est une frangine portoricaine qui vit dans le Spanish Harlem
Les reins cambrés au bon endroit, elle est superbe
C'est la Salsa

Tout seul dans la nuit chaude, je la garde serré contre mon coeur
Malgré la mort qui rode, chuchotant quelque chose à son chauffeur
Y'en a marre des palaces, elle s'en va faire des passes pour le panard
Je la suis à la trace, ramassant ses paillettes sur le trottoir

C'est une latine de Manhattan, de la résine de macadam
Un coup de fouet, de haut en bas, qui te soulève, c'est la Salsa

C'est une frangine portoricaine qui vit dans le Spanish Harlem
Les reins cambrés au bon endroit, elle est superbe
C'est la Salsa


Si tu danses reggae
Si tu danses reggae
Tu balances reggae
Sans défense reggae
S'est spécial reggae
Infernal reggae
Ça commence à cogner
Comme un coeur régulier

I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto

Tout l'monde danse, tu te traînes
Tout l'monde fume et tu bois
Downtown, ça enchaîne
Dans les rhumbars en bois
Quand ça cause le reggae
Ça explose reggae
C'est le seul reggae
Qui déboule reggae

I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto

Derrière les barbelés
Trois rangés bien gardées
Ils attendent de crever
De sortir de braquer
Pour le flingue dans ta poche
T'es coincé à gun court
Jusque-là le reggae
Viendra t'réveiller

I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto

Elle est noire et dorée
Elle est belle à crever
Regarde-la marcher
Et danser son reggae
Fait trop chaud pour chanter
Fait trop soif pour noter
Trop beau pour t'expliquer
Ce qui s'passe dans l'reggae

I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto

 
     

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